Je me souviens de tes grands boulevards et centres d’achat.

Je me souviens de tes rues aux maisons coquettes et petits jardins bien taillés.

Je me souviens de tes enseignes rétro authentiques qui peuplent tes ruelles commerçantes.

Je me souviens de ta Promenade des Gouverneurs le long de ton ami le fleuve Saint-Laurent jusqu’au Château Frontenac qui semble vouloir te dominer sans arrêt.

Je me souviens des rues et passages insolites se tapant l’incruste chez toi, dans la vieille ville.

Je me souviens de ton miroir d’eau qui me rappelle mon amie Bordeaux.

Je me souviens de ces bateaux accostés au bras de ton port, fiers, non loin de ton joli marché et de ta jolie gare du palais. Je me souviens de t’avoir quittée, les jambes musclées, les yeux émerveillés et avec l’envie de te revoir très vite…

Prendre soin de sa dentition pour briller en société.
Prendre graff à soi, ça peut taper dans l’oeil.
Partager un jardin potager, mais jeter les déchets et garder toutou attaché.
Et regarder par ici : une bâtisse ombragée, une voiture flashy.
Et regarder par là : deux cheminées transpercent le ciel bleu.
Et puis Bordeaux, qui nous revient toujours là où on ne l’attend pas. Au coin, entre ombre et lumière.

 

Voilà. Un angle de rue. Un feu de croisement. Une voiture d’un autre temps aux angles décapés garée dans l’allée d’une demeure d’Outremont, au coin de l’avenue. Là. Pouf des vélos. Un kiosque à vélos, même. Et par terre, le même dessin : deux lignes qui se croisent. Nous prenons aujourd’hui des routes différentes. Nous nous retrouverons plus tard, le point de ralliement est fixé. Et puis sur le chemin de l’une, de l’autre, quelques enseignes-phares de Bagel, des boîtes à souvenirs, une église monumentale, puis une façade en voie de décrépitude… Un paysage de contrastes mais décontracté. Ici, on a le goût du risque, on aime le carambolage.

Emprunter les marches de l’escalier en colimaçon ? Ouvrir la porte bleue qui entre dans l’intimité d’un appartement ? Se rafraîchir près d’un miroir d’eau ou d’un étang, sous les arbres et parmi les abeilles… Traverser des rues, boire un grand café filtre, admirer les enseignes qui nous rappellent qu’on est bien là où on est et méditer sur quelques messages d’auteurs québécois qui peuplent les murs de la ville.

Arriver à ce qui commence.

Salut, Montréal !
Premier dimanche dans tes artères.
Programme chargé, température relativement élevée.
Passer par le Village, aux couleurs de l’arc-en-ciel.
Lever la tête vers les buildings de verre luisant non loin du Vieux-Montréal.
Descendre et remonter les couloirs du métro qui rivalisent de slogans chics chocs.
Conclure cette journée bien remplie sur la rue Saint-Laurent et son quartier chinois.
Admirer le chemin parcouru en jetant un oeil dans son rétroviseur et se poser LA question : être en marge, est-ce sortir du lot ?

Premières lueurs, senteurs, saveurs… Couleurs! Balade au Marché Jean Talon et dans le quartier alentour, puis pique-nique au Parc Lafontaine. Nous terminons au Mont-Royal sous une pluie fine et un lointain orage. Montréal la fruitée, la savoureuse… a fait glisser nos pas et fuser nos échanges aujourd’hui! Merci, Stéphanie!

Bon ben… C’est parti ! Montréal, nous voilà !

Tout est prêt … oui tout …  le sac à dos, le passeport et même le site web !